Optimiser son référencement à l’international demande une stratégie globale qui va bien au-delà de l’utilisation des balises hreflang. Pour assurer une bonne visibilité de votre site web sur les marchés étrangers visés, de nombreux aspects techniques et stratégiques sont à prendre en compte. On vous liste les 7 étapes pour y parvenir ci-dessous (et on répond à une question clé sur les redirections automatiques). 👇🏻

Étape 1 : définir son pays cible

Une bonne stratégie SEO internationale se fonde sur un choix de pays cibles et non de langues cibles. C’est un point essentiel à prendre en compte pour le référencement. En effet, Google propose une version de son moteur de recherche par pays :

  • Google.fr pour la France,
  • Google.it pour l’Italie, etc.

Il n’existe donc pas de “Google pour le français” ou “Google pour l’italien”. Bref, il faut penser géographie avant de penser linguistique.

Il vous faut donc définir une liste des pays les plus importants dans votre stratégie de visibilité web.

Mon conseil : commencez par une short-list de pays indispensables, puis élargissez à d’autres pays ensuite. Vous pouvez également, par gain de temps, ajouter les pays partageant une même langue (Espagne, Venezuela, Mexique, Colombie, Chili par exemple).

Attention à vous économiser ! Plus vous visez de pays, plus cela vous demandera d’effort. Alors, commencez petit.

Étape 2 : choisir les adresses des sites / vos extensions de domaine

Vous avez listé vos pays cibles ? C’est parfait. Maintenant, il va falloir créer un site web pour chacun d’entre eux, sur une adresse spécifique. La solution la plus simple est d’utiliser l’extension du pays. Par exemple :

  • votresite.fr (France),
  • votresite.it (Italie),
  • votresite.uk (Royaume-Uni)
  • ou votresite.com (États-Unis : en effet, l’extension *.us n’est pas vraiment utilisée).

C’est la solution qui fonctionne le mieux pour le SEO. Les inconvénients sont qu’il faut acheter de nombreux noms de domaine et que, dans certains pays, acheter le NDD impose d’y avoir une entreprise ou une filiale.

Il existe deux solutions alternatives

La solution du sous-domaine

  • fr.votresite.com (France),
  • it.votresite.com (Italie),
  • uk.votresite.com (Royaume-Uni)
  • votresite.com (États-Unis).

Avantage : vous n’achetez qu’un seul nom de domaine (plus simple à gérer) + pratique si vous ne pouvez pas acheter l’extension de certains pays.

La solution du répertoire

  • votresite.com/fr/ (France)
  • votresite.com/it/ (Italie)

C’est une solution à éviter, car le répertoire a une autre utilité. Par exemple, au Canada, on choisira l’extension « ca » pour le pays et les répertoires /en et /fr pour les langues :

  • votresite.ca/fr pour les internautes canadiens parlant français
  • votresite.ca/en pour les internautes canadiens parlant anglais.

Étape 3 : proposer des liens « Google friendly » entre vos sites

Bien sûr, qui dit référencement, dit liens internes ou maillage interne. Veillez donc à créer des liens entre chaque version régionale de votre site : drapeau ou lien texte par exemple. Le plus important est de bien structurer votre lien. Par exemple : <a href-‘http://www.votresite.it’>Italie</a>

Cela facilitera la tâche de Google et renforce votre maillage.

Étape 4 : mettre en place les balises hreflang

Qu’est-ce que la balise hreflang ?

C’est une balise (un petit bout de code HTML) qui permet de donner une indication de langue aux moteurs de recherche. Cette balise est utilisée pour des sites proposant un même contenu dans des langues différentes. Elle permet d’éviter le duplicate content entre des sites comme votresite.fr et votresite.qc (Québec) malgré un contenu similaire.

Concrètement cela donnera

<link rel=”alternate” hreflang=”fr-FR” href=http://www.votresite.fr />
<link rel= »alternate” hreflang=”de-DE” href=http://www.votresite.de />
<link rel=”alternate” hreflang=”fr-BE” href=http://www.votresite.be />
<link rel= »alternate” hreflang-« en-GB” href=ahttp://www.votresite.co.uk />
<link rel=”alternate” hreflang=”en-US” href=http://www.votresite.com />

Quelles sont les règles à respecter pour mettre en place des balises hreflang ?

Voici les principales règles à respecter pour mettre en place correctement des balises hreflang sur un site web :

  • Chaque URL doit avoir une balise hreflang pointant vers elle-même ainsi que vers les autres versions linguistiques ou régionales. Autrement dit, les balises hreflang doivent être réciproques : la page A mentionne la page B et la page B mentionne la page A.
  • Les balises hreflang doivent être placées dans l’en-tête (section head) des pages, soit dans le code source soit dans un fichier sitemap XML.
  • les liens doivent pointer vers des URL absolues et non pas relatives
  • Ne pas mettre de balise hreflang pointant vers une 404 ou une URL inaccessible.
  • Utiliser les codes ISO 639-1 à 2 lettres pour définir les langues (fr, en, es, etc.).
  • Utiliser les codes ISO 3166-1 alpha 2 pour définir les zones géographiques (fr-FR, en-GB, es-ES, etc.).
  • L’ordre des balises n’a pas d’importance.
  • Si certaines langues ne disposent pas de traduction, vous pouvez définir une page par défaut vers laquelle renvoyer et utiliser l’attribut x-default avec hreflang= »x-default » doit pointer vers la version par défaut.
  • les liens doivent renvoyer vers des pages équivalentes (les différentes traductions), et non pas vers la page d’accueil ou vers une page générique
  • Les URLs doivent utiliser le même protocole (HTTP vs HTTPS).
  • Le contenu visé par les balises doit être cohérent, similaire et adapté à la langue/région.

À noter que vous pouvez également placer en plus la balise hreflang dans votre sitemap. Voici les recommandations de Google à ce sujet.

Les erreurs à éviter quand on met en place les balises hreflang

Une erreur souvent observée est de ne placer qu’une balise link rel= »alternate » dans le header, pointant vers l’URL par défaut.
Cette logique ressemble à celle du link rel= »canonical » (qui consiste à ne faire indexer que l’URL canonique, et pas les autres), alors que l’on cherche ici à faire l’inverse : faire indexer toutes les versions linguistiques et si possible au bon endroit.

Que faire ?
Placer dans le header une balise par version linguistique, y compris celle présente sur la page en cours.

Étape 5 : traduisez le balisage et l’URL

Si vous devez traduire la version originale de votre site dans d’autres langues, n’oubliez pas également de traduire tous les éléments de la page :

  • balise title
  • meta description
  • URL
  • balises Hn

Garder une unicité de langue sur une page donnée est essentiel.

Étape 6 : créer un compte Search Console pour chaque site

Vous avez créé un site web pour chacun de vos pays cibles. Vous devez donc maintenant créer un compte Google Search Console pour chacun d’entre eux. Cela vous permettra une bonne gestion de chaque site.

Il était auparavant possible d’indiquer dans GSC les pays visés, ce qui n’est plus le cas depuis septembre 2022 (disparition du ciblage international).

Étape 7 : mettre en place un netlinking international

Le netlinking est une technique qui consiste à obtenir des liens pointant vers votre site web depuis d’autres sites. Cela permet d’améliorer l’autorité de votre site et de vos pages.

Pour mettre en place une stratégie de netlinking efficace pour le référencement international, vous pouvez suivre ces étapes :

  • Identifiez des sites populaires dans le pays ciblé
  • Trouvez des articles pertinents pour votre secteur d’activité sur ces sites
  • Contactez les auteurs et proposez-leur de rédiger un article invité avec un lien vers votre site
  • Publiez cet article invité en incluant un lien vers votre site
  • Répétez régulièrement ce processus

En obtenant des liens depuis des sites populaires dans chaque pays visé, vous augmenterez votre visibilité locale et améliorerez votre classement dans les moteurs de recherche sur ces marchés. Une stratégie de netlinking internationale bien menée est un atout majeur pour le référencement multilingue.

Site multilingue, faut-il mettre des redirections automatiques ?

Certains sites redirigent automatiquement l’internaute vers tel ou tel site en fonction de son adresse IP. Si l’adresse IP est originaire d’Italie, l’internaute sera redirigé vers le site .it, même si le visiteur souhaitait visiter le site en .fr.

C’est une mauvaise option, pour deux raisons :

  • Googlebot, le robot de Google, a le plus souvent une adresse IP américaine (même si cela est en train de changer). Lorsqu’il tentera de visiter votresite.fr, il pourrait se voir redirigé vers votresite.com.
  • Si jamais un internaute allemand arrivait sur un site en français, il saura se rendre sur le site destiné à son pays, grâce au petit drapeau ou à un lien.
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